Face à ce constat, la ministre de la santé, Marisol Touraine, souhaite décharger les ophtalmologistes de certains examens de vue afin des confier à des orthoptistes. La profession d’orthoptiste, dont le métier consiste en la réalisation des seuls examens de vue, est aujourd’hui reconnue par de nombreux pays, mais ce n’est pas encore le cas en France. Ce souhait de la ministre a fait réagir deux sénatrices PS, Dominique Gillot (Val d'Oise) et Michèle André (Puy-de-Dôme) afin de connaitre plus précisément ses intentions, ces deux sénatrices étant favorables à la reconnaissance de l’optométrie. Selon les sénatrices, ce projet « renforcerait la filière oculaire et améliorerait la santé de nos citoyens ». Cela permettrait en effet de diminuer les files d’attente chez les ophtalmologistes qui pourrait ainsi se consacrer à la partie purement médicale de leur profession ainsi qu’à la chirurgie pour ceux qui en pratiquent.
Pour la formation des orthoptistes, des filières existent déjà. Il existe d’ailleurs un diplôme français d’optométrie qui est déjà reconnu dans de nombreux pays. Certains opticiens français en sont d’ailleurs déjà détenteur du diplôme mais ne peuvent actuellement pas pratiquer en tant qu’orthoptiste. Ces opticiens orthoptistes ne peuvent donc que vendre des lunettes. Aujourd’hui plusieurs syndicats d’opticiens se sont exprimés en faveur de la reconnaissance de l’optométrie. Cette reconnaissance pourrait en effet, selon les défenseurs de ce projet, en plus de facilité l’accès à un examen de vue, faire réaliser de substantielles économies à la Sécurité Sociale.