En vieillissant, le cristallin, muscle permettant l’accommodation, s’use. Par conséquent, il devient plus difficile d’accommoder entre la vision de près et la vision de loin. C’est ce qu’on appelle la presbytie. Pour corriger ce défaut de l’œil, on utilise aujourd’hui les verres progressifs. Cependant, il est essentiel de noter qu’avant d’arriver à ces verres très performants, il a fallu plus de 4 siècles d’expérimentation et de recherche. Cet article propose un retour sur l’évolution des verres corrigeant la presbytie.
L’ancêtre des verres progressifs : les verres à double foyers
Les premiers verres permettant de corriger à la fois les problèmes de vision de loin et de près sont les verres à double foyers (aussi appelé verres bifocaux). Ces verres, commercialisés dès 1784, sont le fruit du travail de Benjamin Franklin. Il s’agit de verres unifocaux auquel on ajoute un verre loupe en bas du verre afin de faciliter la vision de près. L’inconvénient majeur de ce type de verres est qu’il provoque des « sauts d’image » entre le verre pour la vision de loin et celui pour la vision de près. Il faudra attendre près de 2 siècles pour voir apparaître une évolution de ces verres. Aujourd’hui, ce type de verres a quasiment totalement disparu puisqu’ils ne représentent plus que 3% du marché total.
La révolution : l’apparition des premiers verres progressifs
C’est en 1959 que Bernard Maitenaz, ingénieur en mécanique et en optique, créa les premiers
verres progressifs : les varilux. Ces verres permettent de remplacer les verres bifocaux, et surtout de pallier certains défauts de ce type de verres. En effet, les verres progressifs possèdent 2 foyers : l’un pour la vision de près et l’autre pour la vision de loin. Entre ces deux foyers, un couloir de progression permet d’aller progressivement du foyer vision de loin à celui de la vision de près. Le « saut d’image » présent sur les verres bifocaux disparait alors. Ces verres révolutionnaires remplacèrent petit à petit les verres bifocaux, pour représenter en 2011 près de 97% du marché des verres corrigeant la presbytie.
L’achat de lunettes avec verres progressifs aujourd’hui
Toutes les montures ne sont pas compatibles avec le port de verres progressifs. En effet, pour que l’opticien puisse monter les verres progressifs sur la monture, il est nécessaire que cette dernière ait un minimum de hauteur. En effet, si la monture n’est pas assez haute, les deux foyers de verres progressifs ne pourront pas rentrer dans la monture. Par ailleurs, si vous être myope, privilégiez des montures fines, puisque l’extrémité de vos verres sera plus épaisse que le milieu du verre. A l’inverse, si vous être hypermétrope, vous pouvez vous permettre de choisir des lunettes un peu plus grande.