Il peut être difficile pour l'amétrope de comprendre son ordonnance et de savoir ce dont il a réellement besoin. Ainsi, lorsqu'il s'agit d'une prescription de verres progressifs pour le patient, il peut parfois être préférable de prendre des verres unifocaux. L'opticien ayant pour principal objectif de vendre, il peut être compliqué de s'y retrouver, et de comprendre les différences entre ces deux types de verres.
Dans le milieu de l'optique, une distinction très net est faite entre verres unifocaux et progressifs. Cette distinction est souvent mal comprise à la fois par des emmétrope, mais aussi par les amétropes ayant besoin de verres correcteurs. Cependant, il est intéressant aussi bien pour les emmétropes que pour les amétrope de connaitre cette distinction puisqu'à partir de l'âge de 40/45 ans, tous le monde commence à avoir des problèmes de vue. La première chose que les gens remarquent concernant ces deux types de verres est la différence des prix entre les lunettes simples et progressives : les dernières peuvent coûter extrêmement cher, suivant votre opticien, mais dans tous les cas, plus cher que les lunettes simples.
Qu'est ce qu'un verre unifocal?
Les verres simples ne contiennent qu’un seul foyer, qui doit être centré parfaitement à la pupille. Ainsi, l'opticien utilise la mesure de l'écart pupillaire et de la hauteur pour centrer les verres sur la lunette. Ces verres corrigent un seul défaut à la fois : soit pour voir mieux au loin, soit pour voir mieux au près. Ils peuvent également corriger un défaut d'astigmatisme. Ceci suffit pour la plupart de personnes. Cependant, avec l’âge, l’œil perd de son « élasticité », c’est-à-dire la possibilité de s’accommoder en fonction de la distance entre l’objet et l’œil : la personne donc a du mal à voir tant de loin que de près. Comment de résoudre ce problème ? Rien de plus simple, direz-vous : il suffit de mettre deux foyers dans un seul verre, l’un pour la vision de loin, l’autre pour voir de près. C’est une solution qui existe, et les verres de ce genre s’appellent « bifocaux ». Mis au point y a une cinquantaine d’année, ils sont de moins en moins utilisés pour des raisons pratiques : des aberrations optiques apparaissent lorsque l’on regarde entre les deux foyers, ce qui est désagréable pour le porteur, et peut être cause des maux de tête. La première évolution de ces verres furent les verres « trifocaux » : un foyer intermédiaire est mis entre les deux qui existaient déjà.
La révolution: les verres progressifs
Ces verres ne résolvaient toujours pas le problème des aberrations dans des endroits en dehors des foyers. C’est là qu’on comprend tout intérêt des verres progressifs : au lieu d’avoir un nombre discret (deux, trois, ou plus) de foyers, les verres progressifs en contiennent un nombre infini : de manière plus rigoureuse, ils en contiennent deux seulement, mais avec un couloir de progression entre les deux qui permet d'éviter les "sauts d'image" que le porteur de lunette subissait avec les verres bifocaux. C’est pour cela que ces verres sont « progressifs » : le passage entre la vision de loin et la vision de près se fait progressivement, et non pas par à-coup, comme c’était le cas avec les lunettes bifocales et leurs variations.
Pour revenir à l'interrogation initiale, comment choisir entre les verres simples et les verres progressifs ? Normalement vous n’avez pas à vous en occuper : votre ophtalmologiste a déjà prescrit les lunettes dont vous avez besoin. Mais il n’est jamais inutile de comprendre son ordonnance, et comprendre les différences techniques de ses lunettes de tous les jours. Cependant, certains clients supportent mal les verres progressifs, et peuvent éventuellement demander à leur opticien de faire deux montures: l'une pour la vision de loin et l'une pour la vision de près.